La certification de conseiller-vendeur

Depuis 2010, le Comité sectoriel de main-d’œuvre du commerce de détail offre une certification de conseiller-vendeur. De la connaissance des produits à la présentation visuelle en passant par l’approvisionnement, toutes les compétences nécessaires pour offrir un bon service à la clientèle sont passées au peigne fin.

« La certification de conseiller-vendeur sert autant l’employé que l’employeur, fait valoir Patricia Lapierre, directrice générale de Détail Québec. Les conseillers-vendeurs et superviseurs de premier niveau voient leurs compétences reconnues par l’industrie à peu de frais, ce qui augmente leur employabilité. »

Au total, plus de 150 entreprises ont approché Détail Québec dans les six derniers mois pour obtenir la certification de conseiller-vendeur. Les participants passent d’abord une entrevue afin qu’on évalue leurs compétences. Ils effectuent ensuite le test du client-mystère pour voir si le service offert est à la hauteur des attentes.

Advenant un échec, des outils d’apprentissage sont fournis à l’employé. « Le document s’inspire du quotidien du conseiller-vendeur, explique la directrice générale de Détail Québec. Il y a des mises en situation, des tableaux et des images qui reflètent leur réalité, avec le langage utilisé dans le domaine du commerce de détail. » Le salarié apprend entre autres à interagir avec un client mécontent, à discuter du rapport qualité-prix et à valoriser les produits offerts en magasin.

Certification de conseiller-vendeur: faire reconnaître son expérience

Lorsque le test est réussi, Détail Québec émet un certificat doté du sceau officiel du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale. « Le programme de certification permet à l’employé de faire reconnaître ses expériences de travail et ses apprentissages de manière plus formelle, dit Patricia Lapierre. Son professionnalisme est mis en valeur. Ça peut faire avancer sa carrière. »

L’employeur acquiert également de la crédibilité. « Le certificat garantit la qualité de son service à la clientèle », souligne la directrice générale. De plus, l’entreprise gagnerait beaucoup à valoriser les compétences de ses employés. Selon une étude menée en 2013 par la firme américaine Accenture, les clients insatisfaits coûtent annuellement 5,9 milliards de dollars aux entreprises à l’échelle mondiale. En une seule année, 51 % des consommateurs ont changé de fournisseur à la suite d’une mauvaise expérience client.

Bien que les perspectives d’emploi pour les conseillers-vendeurs soient considérées comme « acceptables » selon le rapport 2017-2019 de Statistique Canada, la vente demeure un domaine concurrentiel. « La compétition réside dans les possibilités d’avancement, mais aussi dans les compétences maîtrisées par l’employé », remarque Patricia Lapierre.

En mettant en valeur leurs atouts et en embellissant leur curriculum vitae, les conseillers-vendeurs peuvent affronter la concurrence avec un peu plus d’aisance.

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