Favoritisme en entreprise ou comment survivre aux largesses du boss

Bureau plus grand, meilleures semaines de congés, pause plus longue… Si le favoritisme à l’égard de votre collègue vous insupporte, agissez avec tact et diplomatie afin que le climat de travail redevienne serein et que la productivité retrouve les niveaux d’antan.

 

 

Des petits gestes anodins aux conséquences fâcheuses
Entre vous qui êtes énervé par la promotion injustifiée de Léon et désespéré de constater que les retards de Marthe sont passés sous silence, rien ne va plus dans l’entreprise. Pas étonnant que ces petits gestes anodins du boss à l’égard de l’un et de l’autre finissent par vous agacer, par créer un climat tendu dans lequel vous avez perdu le goût de vous investir. Vous avez cru, un temps, que le boss était plus sympa avec Léon et Marthe pour leur faciliter leur implication, mais là, c’en est trop. Conclusion, l’ambiance est déplorable; vous et vos collègues cherchez à isoler ces favoris ou à vous liguer contre eux. Côté employeur, les résultats ne sont pas mieux : l’absentéisme est à déplorer, la productivité du service s’en ressent et quelques gestionnaires expérimentés ont décidé de démissionner. Le collègue favori est-il le gagnant de cette situation? Pas forcément : le boss a, envers lui, des attentes élevées telles que la loyauté, mais aussi la soumission… voire le silence. Ces faits sont plus courants qu’on ne le pense; une étude menée par Georgetown University’s McDonough School of Business indique que 92 % des cadres supérieurs ont été témoins de favoritisme (recours à un critère autre que la performance) pour déterminer la promotion d’un employé.

 

Oui à l’intervention, mais bien pensée
La situation est devenue telle qu’il faut réagir. Mais comment? Avec qui? Pour quoi faire? Tout d’abord, il vous faut analyser la situation à tête reposée et vous assurer que vous n’êtes pas juste énervé que Léon ait reçu une promotion plus vite que vous. Et si le favoritisme n’était tout simplement pas de la jalousie mal placée? Une fois cette hypothèse évacuée, allez rencontrer vos collègues pour savoir ce qu’ils pensent des retards incessants de Marthe, en toute objectivité et sans tenter de l’accuser à tort ni de les rallier à votre cause. Pensez aussi à prendre des notes, elles vous serviront de preuve, le cas échéant, mais vous permettront surtout à court terme d’analyser la situation avec objectivité, rigueur et honnêteté. Une fois cette phase d’analyse passée, le moment de l’intervention est arrivé. Allez voir votre boss qu’une fois la situation clarifiée en utilisant une approche positive; autrement dit, préférez le « que pourrais-je faire pour atteindre tel niveau de rémunération? » au « pourquoi Léon a obtenu une augmentation et pas moi? ». Intervenez de façon calme et impassible et donnez-vous quelque temps pour que le boss rectifie le tir. Si les changements ne suivent pas, alors direction les Ressources humaines pour aborder ce délicat sujet avec votre dossier étayé de preuves. Et si vous êtes le Léon ou la Marthe en question, pensez à rester humble vis-à-vis de vos collègues, à les féliciter lors des réunions auxquelles participe votre boss et, enfin, prenez l’habitude de refuser les largesses du boss en lui rétorquant que vous ne pensez pas mériter un tel bureau ou autant de vacances.

 

Qu’il soit volontaire ou involontaire, le favoritisme peut avoir des conséquences nuisibles sur l’ambiance de travail et la productivité de l’entreprise. Sans être jaloux ni paranoïaque, soyez vigilant à toute situation qui pourrait tendre vers du favoritisme afin de réagir avec diplomatie, le cas échéant et au moment opportun.

 

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